Les souvenirs… et pas n’importe lesquels. Nos bons souvenirs.
Le but de cet outil est de laisser venir le premier bon souvenir qui nous passe par la tête.
De manière générale cela devrait être quelque chose qui s’est passé il y a peu de temps… La mémoire à court terme fonctionne toujours plus rapidement que la mémoire à long terme.
Après avoir déniché le bon souvenir, il va être important de déterminer les qualités de la personne que nous étions au moment de ce bon souvenir. Pourquoi? Car les qualités que nous développons quand nous sommes heureux sont nos qualités innées. On redevient la personne de base, celle que nous ne devrions jamais cessé d’être… Dans mon cas, c’est une personne qui sourit quasiment constamment même pendant l’effort, même s’il y a des courbatures. C’est une personne qui a envie d’aller plus loin, d’ouvrir ces yeux sur l’infiniment petit et qui s’émerveille sur la beauté de la nature tout entière. C’est une personne qui s’émerveille et qui s’interroge sur le monde. Une aventurière tranquille qui prends son temps. Une aventurière qui apprécie toutes ces petites choses qui rendent une journée incomparable telle que la thermos de thé qui attend patiemment le retour des guerriers, les pâtes carbonara, la soupe de tomates…
Cette personne, c’est moi en mieux. Une feuille de route sur ce que j’aimerais être tout le temps, chaque jour, chaque minute.
De manière générale, on va plus se rappeler les galères, les chutes, les maladies que les bons souvenirs. Et pourtant si l’on y prête attention, on se rend compte que des petits bonheurs nos journées en sont remplies: un bon film, un bon livre, une discussion avec quelqu’un dont on attendait des nouvelles, un bon repas, un compliment… bref il y a tellement de petits moments tous simples dans chacune de nos journées même les plus pourries que quand on y pense on se dit qu’on ferait mieux de s’attacher à tout cela plutôt qu’à tout le reste. En faisant le tri dans la mémoire vive et en colorant les bons souvenirs plus que les galères, on se retrouve avec de biens jolis tableaux expressionnistes et impressionnistes.
Remonter le temps des souvenirs
Ici le manuel encourage le joueur à prendre le temps de remonter le temps des bons souvenirs, du passé proche au lointain, afin que notre portait puisse être évolutif… un véritable base pour la suite de la quête.
Pourquoi est-ce important d’avoir une base? De la même manière qu’un champion de saut à la perche ne prendra pas conscience de son potentiel à passer au dessus de la barre des 2,5mètres s’il n’est pas passé au dessus de celle des 2,4mètres, comment peut on se dire qu’un objectif est atteignable si nous n’avons pas conscience d’en avoir réalisé pleins d’autres précédemment? La confiance en soi est une notion qui est basé sur la réalisation d’objectifs dans le passé proche et lointain. C’est cela qui ouvre le champs des possibles de ce que l’on n’a jamais encore atteint, qui donne l’infime confiance nécessaire pour se sentir capable d’y arriver et de sauter le pas.
La mémoire est ainsi faite qu’il lui faut du temps pour récupérer les informations. Un carnet de souvenirs se remplit au fur et à mesure.
Que faire avec tout ces bons souvenirs?
Les garder à portée de main bien sur, et les relire régulièrement pour se rendre compte que la pluie n’est que passagère si on est muni d’une combinaison waterproof.
Une autre possibilité est de créer une ancre. Ce livre est bien plus fourni qu’il n’y paraît… outre les oracles dont je parlerais dans un prochain article il y a une multitude d’autres informations, des trucs et des astuces empruntés à la psychologie, à la sophrologie, à la PNL…
Ici, le but de la manœuvre va être d’ancrer ses propres ressources. L’idée première est qu’on a absolument toutes les ressources à l’intérieur de soi pour y arriver et réaliser sa quête du Graal. Par exemple, il y a toujours des moments où l’on n’est pas forcément en forme, pas envie, bref pas trop dans son assiette et on se laisserait bien dévorer par la procrastination. Et pourtant, on est pas comme ça d’habitude. L’ancrage va intervenir dans ce cas là, pour nous faire revivre le nous fringant de d’habitude. Voilà comment cela se passe:
- on détermine ce qui ne va pas, ce qui nous manque: manque de volonté, trop de stress, peur de ne pas y arriver, déprime totale ya rien qui va;
- on détermine le contraire de notre situation, ce dont on aurait besoin pour se sortir de ce mauvais pas;
- on cherche dans notre mémoire l’un de ces moments pendant lesquels on avait la ressource inestimable qui nous manque a présent;
- on revit cette mémoire un peu comme dans Harry Potter. On se remet dans la peau du nous d’avant. On revit la situation, la lumière, les odeurs, les couleurs, la manière dont on se sentait, ce que vous aviez pu dire, penser, faire. Le but de la manœuvre est de rendre cette expérience la plus réelle et sensorielle possible;
- quand on a ce souvenir bien en nous au niveau émotionnel et sensoriel, on amplifie la sensation ressentie par cette qualité, cette ressource que nous avions à un instant T, et on fait un signe pendant qu’on revit cet instant de ressource, on détermine une ancre. La plus simple est de serrer son pouce contre son index mais vous pouvez faire ce que vous voulez comme signe;
- Après avoir tenu la sensation et l’ancre quelques secondes, on relâche et on prend une petite pause.
Il va ensuite être important de vérifier que l’ancre est bien mise. Après la petite pause, on refait le signe choisi et on on doit ressentir la sensation que nous avions ancré. Si ce n’est pas le cas, c’est que l’ancre n’est pas bien mise et il faudra donc recommencer.
L’intérêt de l’ancrage est d’utiliser la ressource pour la réalisation d’un projet futur. On va donc se visualiser dans la réalisation de ce projet et de quelle manière on va pouvoir utiliser la ressource ancrée, comment elle va nous aider à avancer.
Le but de l’ancrage, c’est un peu comme avoir un sac avec tout ce qu’il faut quand on s’engage dans une randonnée sur plusieurs jours. Si vous avez oublié cartes et boussole, votre randonnée ne s’engage pas forcément sous les meilleurs hospices. Par contre, commencer une randonnée en sachant qu’on a tout ce qu’il faut dans le sac va vous donner une très grande assurance et beaucoup d’entrain car vous saurez que quoi qu’il arrive vous vous en sortirez.
J’ai testé l’ancrage car je suis en ce moment en train de chercher un travail et ça ne se passe pas franchement aussi bien que prévu. Entre la déprime des « non » qui se succèdent et toutes les questions que l’on peut se poser sur sa valeur sur le marché du travail, c’est pas forcément un moment facile. L’ancrage permet de garder confiance et potentiellement elle ouvre des nouvelles voies possibles. Essayez, ça ne coûte rien et vous pourriez être surpris du résultat…
Source : Marine Cachoeira dans Itinéraire d'une fille ordinaire.