Les accords Toltèques : Se changer soi pour changer le monde

Que votre parole soit impeccable
Quoi qu’il arrive, n’en faites pas une affaire personnelle
Ne faites pas de suppositions
Faites toujours de votre mieux
Soyez sceptique, mais apprenez à écouter

 

Je vous présente aujourd'hui l'approche toltèque qui a bouleversé positivement ma vision des choses et de ce fait ma vie tout entière...
                       
Notre grille de lecture de la vie est conditionnée par notre éducation et par la culture environnante : les règles, les habitudes, les références. Même la langue fait partie de ce processus de domestication, car c'est elle qui permet sa transmission. Nous interprétons et jugeons la réalité comme si nous regardions au travers d'un écran de fumée où tout est brouillé. Nous n'avons pas choisi ce que nous savons, ce que nous croyons, et nos véritables choix sont pratiquement inexistants. Nous en sommes tous là, et cela empêche notre conscience d'émerger. Don Miguel Ruiz nomme cela le rêve des humains.
 
Cette éducation fonctionne bien, car c'est la peur des punitions, ou de ne pas être reconnu, qui va aider à notre adaptation au rêve. En nous montrant tel que ce qu'on attendait de nous, nous avons fini par ne plus nous montrer tel que nous sommes vraiment. Adulte le processus se reproduit de lui-même. Notre regard sur le monde se fait en fonction de cet apprentissage, bien souvent, à l'encontre de nous-même.
 
Pourtant, quand nous tentons de faire fi de ces lois qui nous dirigent, nous vivons la peur, et c'est ce qui rend si difficile sa remise en question.
Or le rêve est faux, en grande partie en tout cas, et il nous baigne dans un cauchemar, où peur, souffrance, injustice et violence, règnent en maître. Et pourtant la vérité est déjà en nous, mais le brouillard du rêve nous empêche de la voir. Être soi-même sans nous soumettre aux désirs et jugements des autres (réels ou intégrés) nous tétanise. En essayant de répondre aux exigences du rêve, nous nous mettons des objectifs impossibles à réaliser, nous ne nous jugeons dès lors jamais à la
hauteur, nous tentons de le masquer, et nous nous leurrons avec les masques que les autres portent, en finissant toujours par être déçus.
 
Nous nous forçons parfois à des comportements très destructeurs, par auto-punition, ou pour ne pas être démasqués. Nous sommes nos propres bourreaux. Et ce que nous acceptons des autres ne dépasse jamais en gravité, ce que nous sommes capables de nous infliger à nous-mêmes, sinon nous les rejetterions, ou nous nous rebellerions. Plus notre image de nous est négative, l'idée de perfection que nous voulons atteindre est grande, et notre demande de reconnaissance est importante; plus nous serons en mesure d'accepter les pires comportements à notre égard, par peur d'être rejeté. Et plus nous avons la trouille des autres, plus nous les jugeons durement.
 
Nous obéissons à toutes les règles du rêve qui nous ont été inculquées, mais nous obéissons surtout aux règles que nous avons intégrées. Les règles à changer sont toutes celles qui sont basées sur la peur. Les nouvelles à intégrer seront fondées sur l'amour. Plutôt que de perdre notre énergie, nous engagerons.
Les accords Toltèques sont des accords que nous pouvons adopter pour leur puissance, afin de nous guider à refonder tous nos autres accords, et nous mener vers une réelle transformation.
 
Selon Don Miguel Ruiz, nous vivons avec des accords inconscients de vie, et nous alignons nos pensées, nos actions, nos ressentis sur ces accords inconscients. Certains accords peuvent nous apporter de la joie ou du bonheur, d’autres, au contraire nous amener à construire une vie de souffrance et de peine. Il s’agit de nos peurs, de nos croyances et de nos blessures, mais pas seulement, nous avons à l’intérieur de nous-mêmes un système de perception de la réalité. Afin de retrouver notre intégrité, notre estime personnelle, notre paix et notre responsabilité dans tous les actes de notre vie.

1/ Que votre parole soit impeccable

Le premier accord relève de la notion d’impeccabilité, notion reprise fréquemment par Don Juan, dans ses enseignements. Elle recoupe la notion d’intégrité, il s’agit de parler avec intégrité, sincérité et authenticité. Cela pourrait vous laisser croire qu’il y a une notion de bien et de mal et qu’il s’agirait d’un dogme ou d’une religion. Et bien, non, car le but de cet accord est au contraire, de nous obliger à être au plus près de notre sincérité et de notre intégrité et d’avoir le courage et la franchise de le dire. Et de ne dire que cela.
En fait, nous pourrions aussi dire qu’il s’agit d’un usage différent du langage que celui que nous faisons habituellement. Par exemple, dire « Bonjour » relève d’une formule de politesse. Si vous appliquez le premier accord toltèque et si vous êtes impeccables avec les mots, vous dites « Bonjour » aux personnes à qui vous souhaitez sincèrement que le jour soit un « bon » jour pour elles. Si ce n’est pas ce qui est dans votre cœur, vous ne pouvez pas le dire sans trahir votre intégrité.
Amusez-vous à écouter dans un premier temps, ce que vous dites de manière automatique et demandez-vous simplement si vous êtes en accord avec la signification profonde des mots que vous éparpillez dans l’Univers.

 

La parole est omniprésente dans la vie de chacun de nous. Dès que nous sommes en communauté nous nous sentons obligé de parler, sans cela le silence s’installe et  laisse place à un certain malaise. D’ailleurs que nous soyons en compagnie de quelqu’un ou non, la parole est constamment présente avec nous. Comme vu précédemment dans l’article « Carpe Diem » la plupart des gens n’arrêtent jamais de penser. Or la pensé s’exprime sous la forme d’un dialogue interne.

Étant sans arrêt en train d’utiliser cette arme à double tranchant qu’est la parole, on voit bien l’importance d’apprendre à en faire bonne usage. Malheureusement la plupart du temps nous ne maîtrisons pas nos pensées, et par conséquent les mots qui sortent de notre esprit et passent le seuil de notre bouche.

C’est très dommageable et cela a pour conséquence d’empoisonner notre environnement mental et social.

 

En effet si une parole réussit à capter notre attention, elle peut changer nos croyances et notre façon de percevoir le monde. Or, au cours de notre socialisation nous avons émis des tas opinions sur les autres et les autres aussi en ont émis sur nous. Ainsi, si un jour un professeur de mathématiques dit à un enfant

« Tu es bête, tu ne comprends rien ! »

L’enfant va peut-être croire ces paroles et grandir avec le sentiment d’être mauvais en mathématiques, voir même en milieu scolaire, indépendamment du fait qu’il le soit ou non.

Il perdra confiance en lui et ainsi rentrera dans un cercle vicieux qui ne fera que reproduire ce que l’on attend de lui, à savoir « être mauvais », et ainsi il y croira de plus en plus.

 

Si vous avez peur de chanter devant des gens par exemple, c’est probablement parce que quelqu’un vous a dit que vous chantiez mal, ou quelque chose s’en rapprochant, et que vous y avez cru. Vous avez donc cessé  de chanter même si c’est une chose que vous aimiez beaucoup faire, pour préserver votre estime personnelle et votre sentiment de compétence. Alors qu’en vous entraînant un minimum vous auriez pu être très doué, et prendre du plaisir à cela.

Prendre conscience que votre parole a une importance capitale  aura donc des effets surpuissants, surtout si vous l’utilisez de la bonne façon.

Faites attention aux interactions que les gens ont entre eux. Elles sont remplies de jugements, qui sont le plus souvent négatifs. La médisance est partout, nous avons appris à l’utiliser et en sommes devenue esclave. Sans y faire attention nous jugeons constamment les autres , sans même parfois les connaître, par envie, jalousie, haine… C’est commun, c’est simple, on aime médire des autres, comme ça on a l’impression de se sentir nous-mêmes un peu mieux.

Nous médisons même sur les personnes qui nous sont les plus chère. Mais finalement, médire sur quelqu’un n’est pas seulement néfaste pour la personne qui reçoit ce jugement, cela l’est aussi pour la personne qui l’émet. En effet, en jugeant et en comparant sans cesse, c’est finalement notre propre mental qui est sous le joug de la négativité et du poison émotionnel.

 

J’en arrive donc à un autre point très important, c’est la parole que vous entretenez avec vous-même. Car si l’on peut être horrible avec les autres, c’est souvent envers nous-mêmes que nous sommes les pires juges. « Je me trouve trop gros », « je suis trop petit », « je suis un imbécile »… sont autant de paroles que l’on peut facilement avoir envers soi, et qui ont un effet dévastateur.

 

Essayez donc pendant une journée entière de vous concentrer sur ce que vous vous dites à vous-même. Vous allez probablement vous rendre compte que durant cette journée vous vous serez auto-jugé des dizaines de fois, et que vous aurez ressassé un nombre considérable d’idées négatives ne vous apportant rien de constructif.

 

Après avoir conscientisé ce fait il devient évident de faire attention à notre dialogue interne et aux idées qu’il en ressort. Pourquoi vouloir continuer à mal utiliser son mental après en avoir pris conscience et que changer cela ne demande qu’un simple effort de volonté ? Apprenez à ne plus juger à tout va pour n’importe quoi, à être plus indulgent envers vous-même et envers les autres ! Juger c’est en quelque sorte agir contre soi-même, c’est stupide, arrêtez donc.

Pour conclure ce premier accord toltèque je vous laisse sur une citation de don Miguel Ruiz, auteur des quatre accords Toltèque, qui vous permettra d’évaluer facilement la qualité de votre parole :

« Vous pouvez évaluer le degré auquel votre parole est impeccable à l’aulne de l’amour que vous avez pour vous-même. L’intensité de votre amour-propre et les sentiments que vous nourrissez envers vous sont directement proportionnels à la qualité et à l’intégrité de votre parole. Lorsque celle-ci est impeccable, vous vous sentez bien ; vous êtes heureux et en paix. »

 

2/ Quoi qu’il arrive, n’en faites pas une affaire personnelle

Le deuxième accord révèle un fait essentiel, dont nous n’avons pas souvent conscience. Je pourrai le résumer ainsi : « les autres ne parlent que d’eux-mêmes et ne jugent que par rapport à eux-mêmes ». Ceci est fort compréhensible intellectuellement. Nous avons tous notre propre système de perception et d’analyse du monde, nous avons tous nos propres traumatismes, nos propres blessures, nos propres peurs et nos propres croyances. Alors pourquoi prenons-nous personnellement ce que les autres nous disent et pourquoi réagissons-nous émotionnellement en permanence ? Peut-être parce que nous voulons être aimés, appréciés, compris. Peut-être parce que nous voulons contrôler l’extérieur, les autres et le monde en général.
Ce deuxième accord nous ramène à nous-mêmes, nous pouvons voir, entendre, sentir et ressentir et nous pouvons ne pas réagir, en maîtrisant nos pensées, nos émotions et nos ressentis. Cette attitude ne se décide pas seulement, elle fait partie du chemin de travail personnel pour passer du « laisser-aller » émotionnel comme l’appelle Don Juan au lâcher prise dont parle Don Miguel.
Vous pouvez observer les domaines dans lesquels vous avez besoin, de vous sentir libre. Dans ces mêmes domaines, observez vos réactions aux comportements des autres, les jugez-vous, les critiquez-vous, commentez-vous leurs vies, etc.
Là où vous souhaitez être libre, offrez la même liberté aux autres.
Dans ce domaine de la psychologie intérieure, il est tellement facile d’écrire ces profondes vérités et tellement difficile de les appliquer. Amusez-vous en observant cela, pour vous aider à appliquer le deuxième accord.

 

 Pour prendre un exemple simple, si quelqu’un vous insulte il ne faut pas prendre ce que cette personne vous dit de façon personnelle. Une personne qui vous insulte vous envoie du poison. En ne prenant pas personnellement ce qu’elle vous dit, vous vous immunisez contre ce poison.

Nous avons tous des représentations mentales différentes, nous percevons le monde de différentes manières. Cela vient de notre éducation, de nos expériences, de nos croyances… Si bien que quand une personne vous dit quelque chose de mal, elle vous transmet ses propres croyances, ses propres insécurités.

 

 

Lorsque l’on vous insulte, vous n’êtes finalement pas tellement concerné. Si je vous dis que vous êtes incompétent, je vous transmets ma vision du monde. Cela n’a donc aucun intérêt pour vous puisque ce n’est pas la vérité dans l’absolu. Ce n’est que ma vérité, ou ce que j’ai envie de vous dire pour vous faire du mal.

 

Cependant, d’après Don Miguel Ruiz nous avons besoin de prendre tout ce qui nous arrive de façon personnelle. Ainsi, on renforce notre sentiment « d’importance personnelle », autrement dit l’importance que l’on s’accorde à soi-même. On aime se sentir important, se prendre au sérieux, cela flatte notre orgueil, et on finit par se dire que tout ce qui arrive nous concerne. Malheureusement, cela a pour conséquence de nous apporter de la souffrance.

 

 

Cet accord vous apprend à vous détacher de votre sentiment d’importance personnelle. Et grâce à cela, tous les événements qui vous arrivent au quotidien n’auront plus d’emprise sur vous. On gagne énormément en liberté quand le regard extérieur nous importe peu. Si l’on a conscience que chacun a ses propres filtres pour percevoir le monde, et que quoique que l’on fasse les autres nous jugerons, alors on comprend que prendre personnellement tous ce qui nous arrive est une grave erreur. Dans l’absolu, même si la Terre entière médisait de vous cela ne devrait pas vous atteindre.

 

 

Quand le jugement des autres ne vous atteint plus, vous pouvez prendre vos propres décisions sans avoir peur d’être ridicule, ou de ne pas être accepté.  Vous pouvez aborder qui vous voulez sans aucune crainte. Chacun est responsable de ses décisions, mais pas de celles des autres. Il faut donc prendre confiance en soi et en ses décisions, pour ne plus être dépendant des autres.

 

Concrètement, pour mettre en œuvre cet accord il faut d’abord prendre conscience du fait que nous avons souvent tendance à prendre les choses qui nous arrivent, ou ce que les gens nous disent, de façon personnelle. Ensuite, et ce sera la même chose pour tous les accords, vous devrez vous exercez à changer la perception que vous avez de votre environnement en vous référant à ces mantras.

Prenez par exemple un jour par semaine pour chaque accord toltèque, disons le lundi pour le premier, le mardi pour le deuxième, etc… et lors de ce jour vous devrez faire très attention à appliquer le plus possible cet accord. Avec le temps et la répétition vous changerez votre façon de percevoir le monde et ces accords deviendront une seconde nature.

Pour résumer et conclure le deuxième accord toltèque, je vous propose une citation de Don Miguel Ruiz, qui reflète la manière de penser vers laquelle vous devriez essayer de tendre :

« Ce que vous pensez, ce que vous ressentez, c’est votre problème, pas le mien. C’est votre façon de voir le monde. Cela ne me touche pas personnellement, parce que vous n’êtes confronté qu’à vous-mêmes, pas à moi. D’autres auront une opinion différente, selon leur système de croyances.»

 

3/ Ne faites pas de suppositions
Ce troisième accord s’adresse plus directement à votre fonctionnement mental, à cette habitude infantile de demander « pourquoi » et de s’inventer des réponses. L’enfant de deux à trois ans, voire plus tard et à l’adolescence va demander pourquoi ou faire des suppositions pour tenter de comprendre le monde mais il ne va pas croire ses suppositions.
À l’âge adulte, la différence est significative, nous croyons que ce que nous pensons est vrai. Pourquoi ? Parce que nous sommes gagnés par la maladie de « l’importance personnelle », nous sommes convaincus que nous sommes importants, que tout ce qui se passe dans notre vie est important et nous faisons des drames pour amplifier cette pseudo-réalité.
Observez vos paroles ou vos pensées. Vous pensez à une attitude étonnante d’un ami et au lieu, d’être impeccable en vous disant simplement « cette attitude est étonnante », votre fonctionnement mental va partir au galop et vous allez mettre sur pieds un scénario avec une pseudo-réalité et le piège est que vous allez vous auto-hypnotiser. Vous allez croire ce que vous inventez et agir par rapport à cela, d’où les nombreux malentendus. Le plus simple aurait été, peut-être d’interroger votre ami et de lui dire « ton attitude m’a étonné, est-ce que tu peux me l’expliquer ? ».

Le problème c’est qu’à force faire des suppositions nous finissons par les croire.

En faisant des suppositions nous interprétons des évènements en leur donnant le sens que nous pensons qu’ils ont. Ensuite, nous nous convainquons que ces interprétations sont le reflet de la réalité. Au final, nous prêtons des intentions aux autres sur la seule base de suppositions, souvent erronées, auxquels nous nous sommes convaincu de croire.

 

Une des suppositions les plus communes est de croire que les autres pensent de la même manière que nous. Nous oublions souvent que chacun à sa propre perception du monde, que chacun réagit différemment à des situations semblables. Nous en arrivons à croire que tout le monde juge, pense et agit de la même façon que nous. Et c’est souvent à partir de cela que nous créons des scénarios factices à propos des gens qui nous entourent.

Les personnes sur lesquelles nous faisons le plus de suppositions sont les personnes avec qui nous sommes les plus proche. En effet, lorsque nous sommes avec un(e) ami(e) proche, voir avec notre partenaire, nous nous disons que cette personne nous connaît vraiment bien. Elle sait quels sont nos besoins si bien que nous ne sentons plus la nécessité de les exprimer parfois. On se dit que l’autre sait ce que l’on veut, il n’est donc pas utile de le rappeler. Ainsi, quand cette personne ne fait pas ce que nous attendions d’elle nous nous sentons blessé : « Tu aurais dû le savoir ».

 

Le paradoxe avec les suppositions c’est que souvent on en veut aux autres pour des choses qu’ils n’ont pas faites. C’est assez stupide quand on y réfléchit. Au lieu de cela, osez poser des questions. Vous vous éviterez ainsi de nombreux problèmes inutiles.

Je vous laisse comme à l’habitude avec une citation de l’auteur :

 « Voilà donc quel est le troisième accord toltèque : ne faites aucune supposition. Formulé ainsi, cela semble facile, mais je suis conscient combien c’est difficile à mettre en œuvre. La difficulté provient de ce qu’on fait généralement l’inverse. On a tous des habitudes dont on n’est même pas conscient. Les amener à la conscience et comprendre l’importance de cet accord est donc le premier pas à franchir.

Mais la compréhension n’est pas suffisante. Une information ou une idée ne sont que des graines dans notre esprit. Ce qui va vraiment faire la différence, c’est l’action. Le fait de mettre une chose en pratique, jour après jour, renforce votre volonté, nourrit la graine et établit des fondements solides pour que se développe une nouvelle habitude. »


4/ Faites toujours de votre mieux

En psychologie positive, les chercheurs étudient la notion de perfection, comme une notion qui entraîne de nombreuses émotions négatives. Nous voulons être parfaits, nous voulons que les autres soient parfaits, etc. Nous construisons des illusions mentales de perfection. La vie quotidienne et la réalité extérieure nous enseignent que la perfection est un but idéal et non une réalité concrète.
Comment être satisfaits, heureux et épanouis tout en sachant que la perfection est par définition, inatteignable car inhumaine ?
Reprendre pieds dans le présent et se donner totalement dans chaque instant. Donner toute son énergie, ses compétences, ses qualités et son temps pour la tâche que nous avons décidé d’accomplir. Un fois accomplie, cette tâche peut nous apporter un sentiment d’accomplissement, même si tout n’est pas parfait. Nous sommes allés au bout de nous-mêmes, aujourd’hui.
Observez les domaines dans lesquels vous êtes insatisfaits et mettez en œuvre des actions simples, limitées dans le temps et quantifiables pour vous rapprocher de votre but. Après chaque action accomplie en donnant le meilleur de vous-mêmes, observez le chemin parcouru et le sentiment qui vous envahit.

 

Faire de son mieux c’est quoi ? C’est faire que chaque tâche que vous réalisez, vous la réalisiez en donnant le meilleur de vous-même. C’est être concentré sur le présent, être totalement absorbé par ce que vous faîtes, et le faire bien. Attention, votre « mieux » est variable d’un jour à l’autre, d’une minute à l’autre.

 

Si vous êtes malade vous ne serez pas capable de faire les mêmes choses que si vous êtes au top de votre forme. De même, si vous êtes fatigué, si vous apprenez une mauvaise nouvelle, etc… Votre mieux fluctue constamment.

 

 

Il faut donc faire de son mieux, ni plus ni moins. Si vous vous acharnez à vouloir faire toujours mieux que ce que vous pouvez, vous vous épuiserez et prendrez finalement plus de temps à atteindre vos objectifs. Si vous faites moins que ce dont vous êtes capable vous ne progresserez pas, ou peu. La progression devient optimale lorsque vous faites de votre mieux, ni plus ni moins. Il faut cependant être attentif à ne pas émettre de jugement envers soi-même.

 

Vous l’avez compris vous ne serez pas toujours au top. Même les athlètes de très haut niveau ont des baisses de performance. La progression passe toujours par des phases de récession, il est important d’être indulgent envers cela et envers vous-même, surtout dans les phases de moins bien.

 

 

Concrètement, pour faire de votre mieux il vous faudra agir. L’action est primordiale. L’inertie est votre grande ennemie sur la voie du développement personnel. Albert Einstein disait

 

« Le savoir passe par l’expérience, le reste ne sont que des connaissances ».

 

Dans le cadre des quatre accords Toltèques, si vous vous contentez de les lires et de vous dire « Oui, c’est vrai que ça à l’air bien tout ça ! », pour ensuite les laisser aux oubliettes le jour qui suit, je vous conseille de cliquer dès maintenant sur la petite croix rouge en haut à droite de votre écran.

 

Passer à l’action peut parfois être difficile, mais c’est le seul moyen pour progresser, et accomplir les choses qui sont importantes à vos yeux.

 

 

Un autre point important est que chaque action que vous entreprenez est à entreprendre pour le plaisir. Le plaisir d’agir sans attendre quelque chose en retour vous fera apprécier chacune de vos expériences. Et si vous passez à l’action, et que chaque action entreprise l’est dans le plaisir, alors il vous sera bien plus simple de faire de votre mieux. Cette attitude vous permet de profiter pleinement de la vie, sans aucun regret.

 

Pour prendre un autre exemple que les quatre accords Toltèque, si vous effectuez un travail qui vous ennuis il est très difficile de donner de son mieux. En revanche lorsque vous travaillez sur un projet qui vous tiens à cœur et qui vous procure un certain plaisir à réaliser, là vous donnez le meilleur de ce que vous avez, et ce sans aucune difficulté.

 

 

Je laisse encore le mot de la fin à Don Miguel Ruiz :

 

 « Ne vous attendez pas à vous exprimer toujours avec une parole impeccable. Vos habitudes sont trop fortes et trop bien ancrées dans votre esprit. Mais vous pouvez faire de votre mieux. […] En faisant de votre mieux, l’habitude de mal utiliser votre parole, celle de faire une affaire personnelle de tout ce qui vous arrive et celle de faire des suppositions vont s’affaiblir et se manifester de moins en moins souvent.

Vous n’avez pas à vous juger, à vous sentir coupable ou à vous punir, si vous n’arrivez pas à respecter ces quatre accords toltèques. Si vous faites de votre mieux, vous vous sentirez bien même en faisant encore des suppositions, même s’il vous arrive encore de réagir de façon personnelle, même si votre parole n’est pas tout le temps impeccable. »

     5/ Soyez sceptique, mais apprenez à écouter

Ce dernier accord, ajouté après les quatre premiers insiste sur l’illusion de notre dialogue intérieur. Nous croyons que ce que nous pensons est vrai, nous croyons que ce que nous voyons est vrai, nous croyons que ce que nous sentons est vrai etc. L’invitation de Don Miguel est de nous interroger sur la véracité de tout ce que nous vivons et de créer un lieu de silence à l’intérieur de nous pour pouvoir écouter.
Cet accord reprend des thèmes toltèques développés par Don Juan sur le fait que nous avons un dialogue intérieur permanent et que nous donnons crédit à tous ces bavardages. La première action à apprendre est de stopper notre dialogue intérieur pour entendre le dialogue de l’Univers.
Être capable d’écouter signifie, comme dans les groupes de paroles aussi d’être capable de se taire et de laisser autant de place à la vérité de l’autre qu’à la sienne. Vaste programme.
Choisissez une journée, pendant laquelle vous décidez d’écouter les autres, de ne pas leur couper la parole, de ne pas leur donner de conseils ou de directives et de ne pas donner votre opinion. Observez à la fin de la journée comment vous vous sentez.
Il nous donne accès à un niveau de conscience, de la puissance du Soi, encore plus puissant qu'avant, nous restituant du même coup l'authenticité avec laquelle nous sommes venus au monde. Dans cette suite, très attendue, au livre qui a déjà changé la vie de millions de personnes de par le monde, les Ruiz père et fils qui ont co-écrit l'ouvrage, nous remettent en mémoire le plus grand cadeau que nous puissions nous faire : la liberté d'être qui nous sommes vraiment.
Avec le cinquième accord, on apprend à respecter ses rêves car en faisant cela, on s'accepte tel que l'on est, il n'y a rien à changer. Vous vous aimez entièrement car vous savez que vous êtes l'amour de votre vie. Car si vous ne vous aimez pas vous-même, vous chercherez, demanderez toujours l'amour et souffrirez jusqu'à découvrir finalement que vous êtes l'amour de votre vie. Votre vie sera alors un paradis.

 

Pratiquer les accords Toltèques permet de mieux gérer sa vie, de vivre plus heureux.
Cela ne s'apprend pas en un jour, car ils exigent de l'exercice, et n'épargneront pas les obstacles, les erreurs. Ils nécessitent chaque jour de reprendre la tâche, quel que soit le chemin parcouru la veille. Et à force d'exercices, le parcours sera facilité, et la vie en sera transformée.
 
Nos croyances et conditionnements, sont des accords que nous avons conclus avec nous-même dans notre enfance et tout au long de notre évolution, via nos expériences d'enfant qui a souffert ou a eu peur - alors que ces dangers n'existent plus pour nous en tant qu'adulte. Et bien plus souvent, ce sont des accords qu'on nous a inculqués. Ces accords nous cadenassent dans le rêve, dans le brouillard, et nous empêchent de vivre heureux. Nous avons hérité certains de ces accords de nos parents, et des générations qui les ont précédés.
 
Ils ont fait ce qu'ils ont pu. Si nous devenons conscient d'une liberté possible nous pouvons changer cela. Ces accords sont basés sur trois sortes d'entité, d'une part les croyances, ensuite les jugements extérieurs que nous avons intégrés et qui vont nous dicter nos
actions de l'intérieur afin de rester accepté par les autres, et enfin le rôle de victime que nous endossons.
 
Pourtant rien ne nous force de l'extérieur à rester dans ce rêve. La liberté ne tient qu'à nous. La liberté consiste à sourire à la vie, à explorer sans peur, à s'exprimer ouvertement, à vivre au moment présent, sans tout baser sur le passé et/ou le futur, à aimer sans crainte, à vivre naturellement.
Nous pouvons retrouver une forme d'insouciance de l'enfance, tout en devenant plus conscient.
Changer les accords se fait en trois étapes :
- devenir conscient du rêve, de nos accords et des blessures que cela nous inflige, et du poison qui en
dérive et habite en nous. Nos accords sont pour la plupart fondés sur des mensonges, ils sont irréels.
- changer ces accords
- atteindre une dimension supérieure d'amour inconditionnel.

 

Pour mieux comprendre la manière dont nous sommes habités par ces anciens accords, on peut les symboliser par l'idée d'un «parasite» qui se nourrit de nos émotions négatives, suçant notre énergie. Ce parasite «vit» en nous (on peut le comparer au corps de souffrance dont parle Eckart Tolle dans
son livre «Le pouvoir du moment présent»). Le parasite contrôle notre vie et s'épanouit en présence de nos souffrances et de nos peurs. Pour changer il va falloir véritablement éliminer le parasite. Nous ne pourrons pas toujours le maîtriser mais le choix de l'éliminer reste primordial. Le processus peut être lent, en travaillant au coup par coup pour éliminer un à un les accords néfastes.
 
Une autre façon de l'éliminer est l'apprentissage du contrôle des émotions. Il existe un troisième moyen utilisé dans certaines traditions, plus radical et plus rapide : l'initiation de la mort - une mort symbolique pour éliminer le parasite. Chaque croyance reléguée, chaque nouvel accord adopté diminue nos souffrances et augmente notre pouvoir. En affrontant notre part d'ombre, notre transformation peut nous permettre de la sublimer.
 
Dans son livre, Don Miguel Ruiz compare l'état émotionnel maladif de l'ensemble des humains à une maladie de peau qui rendrait tout contact entre eux douloureux, et où chacun souffrirait des plaies infectées. Si nous souffrions tous de tels problèmes de peau, nous ne supporterions plus de nous toucher, nous caresser ou de nous serrer dans les bras l'un de l'autre. Or c'est ainsi que nous fonctionnons émotionnellement. Nous sommes tous blessés, habités par des croyances et jugements
erronés, et par beaucoup de poison émotionnel, et cela nous mène à fausser nos relations, agresser sans cesse, et comme tout le monde est concerné, nous croyons que c'est tout simplement normal. La plupart des humains croient contrôler leur vie, mais en fait ce sont leurs émotions qui les contrôlent.
 
Il ne s'agit pas de réprimer nos émotions mais de les réfréner, c'est à dire de pouvoir les exprimer dans le bon cadre, au bon moment, et de la bonne manière, et sans peur – à l'inverse de ce que fait une victime.
Pour parvenir à guérir de la maladie émotionnelle généralisée (comme la peau infectée), et qui est principalement liée au fait d'être habité par nos peurs, Don Miguel Ruiz suggère d'accéder au pardon. Pardonner tous les acteurs de notre vie qui nous ont rendu victime (en fonction de nos croyances) Et au final se pardonner soi-même pour commencer à s'accepter et à s'aimer. Le pardon agit telle une cicatrisation. Ce qui est pardonné ne nous affecte plus, ne réveille plus les émotions négatives.
Pour créer un nouveau rêve nous sommes invités à oser voir le monde avec de nouveaux yeux. Si nous choisissons d'y voir l'amour, notre vie se transformera. La subtilité consiste à à voir aussi l'amour derrière les apparences, et se sentir libre dans ce monde, sans crainte d'être jugé, et sans juger, avec tous les choix possibles, sans être contrôlé ni sans contrôler, mais avec l'amour en prime.
 
La vie prend alors un tout autre sens, et le bonheur vécu est alors proche de celui que l'on ressent quand on est amoureux, à la différence qu'il est permanent. Il s'agit du paradis sur terre. Nous n'avons aucune véritable raison de continuer à souffrir dans le rêve, même si nous nous trouvons toutes les bonnes excuses. Nous avons le choix.

S’il est important de mettre, pour soi, en place une véritable éthique de vie, il nous faut aussi être capable de la transmettre à nos enfants, aux enfants.

Une belle histoire, illustrée par un petit film d’animation, que vous pourrez regarder avec vos enfants et mettre en place dans leur routine.

Sources : energie-sante.net et sechangersoi.be