Je pense que le pardon passe surtout par une compréhension des épreuves que nous traversons, elles ne sont pas là pour nous détruire, mais pour nous faire grandir, ce qui nous détruit, c'est l'entretien de cette rancœur, colère, victimisation and co... cela reste bien sur, que ma vision de la chose =)
Céline Alvarez
Acte de courage pour certains, aveu de faiblesse pour d’autres, qui lui préfèrent la vengeance, le pardon va rarement de soi. Pourtant, toutes les victimes qui ont pardonné s’accordent à dire que cette démarche les a libérées, qu’elle a même insufflé une nouvelle énergie dans leur vie. Car le pardon sert avant tout à se libérer soi-même. Qu’on le demande ou qu’on l’accorde, il est le fruit d’un vrai travail sur soi dont l’issue reste pourtant incertaine : on peut sincèrement souhaiter pardonner sans forcément y parvenir…
Accordés sans douleur pour un mot ou un geste de trop, il y a les pardons ordinaires. Et puis il y a les pardons extraordinaires, ceux que nous avons tant de mal à concéder, après avoir été blessés au plus profond de nous-mêmes. Pardonner à un parent bourreau, à un agresseur ou au chauffard qui a renversé l’un de nos proches implique un cheminement intérieur long et exigeant, difficile à vouloir, dur à parcourir.
La première étape consiste donc à décider de ne plus souffrir, à sortir de la violence subie. Quitte à prendre du champ et à mettre de la distance entre soi et le responsable de sa douleur.
Identifier les étapes qui mènent au pardon est une démarche à laquelle je vous invite, pour comprendre les mécanismes qui sont en jeu dans le processus blessure/pardon/guérison.
1 – Considérer sa blessure
Cette première étape est bien sûr primordiale, avant toute autre considération : admettre que l’on est blessé. On constate que beaucoup de personnes ne parviennent pas franchir ce cap. Pourtant, cette reconnaissance pose les bases qui permettent de ne pas sous-estimer la blessure et ses conséquences. C’est une condition pour accéder au chemin du pardon qui mène à la guérison.
2 – Refuser la souffrance
Quand on est blessé, le réflexe consiste à s’enfermer dans sa souffrance. Ce processus naturel peut rapidement se révéler comme le foyer d’une rancœur naissante. Pour s’en préserver, il faut refuser cette souffrance, la repousser.
Cela demande de la volonté. Car notre société tend à banaliser la violence tout comme la souffrance. Non, il n’est pas normal, ni acceptable de souffrir. Celui qui entretient ce sentiment restera hermétique à toute forme d’aide extérieure. Au contraire, le refus de souffrir est un moteur puissant qui facilite le franchissement des obstacles au pardon.
3 – La rancune affecte notre être
Entretenir sa rancœur est néfaste pour soi-même avant tout. Il est nécessaire de comprendre que le sentiment négatif qui nous habite alors, créé nécessairement des tensions intérieures qui nous affaiblissent.
Rien ne sert de vouloir se protéger en haïssant, c’est un leurre. En agissant ainsi, on finit par s’écarter des autres et se rendre inaccessible à l’amour dont on a tant besoin. Finalement, on a beaucoup à perdre que de s’imposer « de ne pas aimer » quelqu’un. On risque à terme de devenir responsable de son propre malheur. Ce faisant, l’illusion devient totale quand on finit par croire puis de se persuader, que tout est de la faute de l’autre.
Pour être en mesure de pardonner, il faut prendre en compte les limites de l’autre. Tout le monde peut faillir ou être vulnérable, comme « je » peux l’être également. Il appartient à chacun de ne pas se polluer l’existence en cumulant et cultivant la négativité. Une bonne méthode pour y parvenir est d’aller vers cet autre, aussi imparfait soit-il, comme je le suis également.
4 – Prendre soin de soi
Il ne faut pas négliger de panser ses blessures émotionnelles. Les traces de ces blessures peuvent être profondes, ce qui nécessite de se faire aider. Aucune honte à avoir, accepter de l’aide c’est se reconnaître en difficulté comme tout à chacun peut l’être. C’est une sorte de pardon que l’on s’accorde à soi-même de ne pas être une personne autonome et forte en toute occasion.
Accepter d’être aidé, c’est aussi s’exposer au regard extérieur, avec toute l’énergie et l’amour qu’il peut véhiculer. L’acte de soin commence ainsi, par ce sentiment d’exister dans le regard bienveillant de l’autre. C’est une preuve d’amour dont on aurait tort de se priver.
5 – Accepter que l’autre ne changera pas
Comprendre c’est pardonner
Certains y parviennent, pour d’autres c’est plus difficile et même impossible. Sont-ils condamnés pour autant ? Non bien sûr. Quand ni la situation, ni les ressentis n’apparaissent de façon claire, il est plus utile d’accepter le fait que chacun puisse être faible que de s’entêter à comprendre pourquoi.
Une autre erreur consisterait à attendre une réparation de la part de celui qui nous a offensé, ou encore : de s’attendre à ce qu’il change. Il est tentant que de se conforter dans cette idée que la solution viendrait d’ailleurs que de soi. Cela nous empêche d’avancer et amène à ne rien entreprendre de son côté.
6 – Questionner ses sentiments
Quand enfin, on pense en avoir fini, il n’est pas inutile de le vérifier. Pour savoir si on a réellement pardonné, on ne doit ressentir aucune blessure à l’évocation des événements passés. Le sentiment d’avoir véritablement tourné la page doit être sans ambiguïté. Il est nécessaire d’être aussi honnête que possible avec soi-même.
Car si certaines blessures passent avec le temps, d’autres restent vives, mal dissimulées derrière un détachement de façade. Mais on ne trompe pas son subconscient. Tot ou tard, notre corps exprime par différents symptômes possibles les maux de notre esprit.
7 – Travailler à l’origine de la rancœur
Il apparaît bien que les blessures qui persistes sont à l’origine de la rancœur. Les plus traumatisantes peuvent ne pas se cicatriser toutes seules. On voit bien qu’il ne suffit pas de vouloir pardonner pour que cela fonctionne. Les émotions doivent êtres débloquées pour rendre le pardon possible. Car le risque est bien celui d’entretenir une rancœur tenace, avouée ou non, mais belle et bien néfaste.
8 – Les faux pardons à éviter
Le pardon n’est en aucun cas une obligation. On ne pardonne pas pour faire plaisir, ni par crainte ou même par politesse. Aucun bénéfice à attendre de ce côté là. Au contraire, il faut nécessairement s’attendre en retour à de justes conséquences.
Car le faux pardon est une illusion qui peut se transformer en punition pour son auteur, au niveau de ses relations sociales, de son amour propre, de sa santé psychique et jusqu’à sa santé physique.
9 – Pardonner pour flatter son ego
Une autre erreur consisterait à se réjouir outre mesure d’avoir su pardonner, ou bien de se croire meilleur que celui qui n’aurait pas su le faire. Même si l’acte du pardon est noble, le réduire à n’être qu’un performance personnelle ne fait que révéle
Cela traduit immanquablement la présence d’une blessure non résolue. La personne concernée n’est pas prête pour pardonner.
10 – Un pardon ne constitue pas une excuse
Pardonner est différent du fait d’excuser. Quand on abandonne tout ressentiment négatif ou toute rancune, cela ne consiste pas à considérer que les faits n’ont pas eu lieu, ou que rien ne s’est passé.
Le pardon sincère de la victime enlève à l’agresseur du poids de sa dette. Mais un acte répréhensible reste un acte répréhensible, qu’il soit pardonné ou non. En d’autres termes, le responsable doit réparation pour sa faute auprès de
Vous disposez maintenant des outils essentiels pour pouvoir pardonner
Peut-être pourriez-vous décider de revisiter de vieilles rancœurs ? Les quelques points abordés ici doivent permettre à chacun d’accéder au vrai pardon. N’hésitez plus, il n’y a aucune raison de croire que
Vous pardonner est aussi important
Il est difficile de pardonner. Il faut du temps, de la patience et du courage pour admettre qu'il y a un problème et pour mettre en place une solution. Lorsque vous devez vous pardonner pour ce que vous avez fait, le processus peut être encore plus difficile. Le chemin vers le pardon n'est pas un chemin facile. En vous exerçant à prendre conscience de vous et en comprenant que vous devez prendre votre temps dans la vie, vous pouvez aussi apprendre à vous pardonner.
- Ai-je ce sentiment à cause du résultat négatif de ce que j'ai fait ?
- Ai-je ce sentiment, car ce résultat négatif est de ma faute ?
- Fixez-vous des objectifs pour le futur afin de vous aider à mettre en place un état d'esprit plus fort. Ce regard vers votre futur vous aidera à vous pardonner dans le présent en vous concentrant sur les changements positifs que vous pouvez faire.
- Lorsque vous vous sentez coupable, suivez les conseils de Les Brown : « pardonnez-vous vos fautes et vos erreurs et passez à autre chose ». Cela vous aidera chaque fois que vous ferez une erreur.
Lâcher prise sur le passé
Prenez conscience que personne n'est parfait.
Vous pourriez vouloir vous pardonner à cause de ce que vous avez fait aux autres. Tout d'abord, vous devez réaliser que vous n'êtes pas responsable de ce que font les autres. Tout le monde fait des erreurs et tout le monde passe par des moments où leurs actions ne sont pas particulièrement brillantes. En réalisant cela, vous faites peut-être le premier pas vers votre guérison.
Ne ressassez pas vos erreurs passées.
Vous devez tirer les leçons de vos erreurs passées, mais vous n'arriverez pas à vous pardonner en les ressassant en permanence. Vous pourriez ne plus être conscient du moment présent. Votre vie commence à stagner, car vous vous retrouvez obsédé par ce que vous avez fait ou par ce que vous n'avez pas fait. Concentrez-vous plutôt sur le présent et sur ce que vous pouvez faire à l'avenir pour améliorer votre vie.
Organisez-vous un futur agréable en évitant de vous laisser étouffer par votre passé.
Envisagez de réparer ce qui est réparable ou de passer à autre chose. Si vous êtes passé par une rencontre similaire dans le passé qui vous a causé les mêmes tourments émotionnels, concentrez-vous sur les choses que vous pouvez contrôler. Essayez de réparer les problèmes que vous pouvez réparer et laissez tomber les autres. Vous ne voulez pas répéter les mêmes erreurs.
Apprenez à prendre conscience des choses.
Vous aiderez votre guérison future en prenant conscience de vos actions présentes. Si vous cultivez un sens fort de ce que vous êtes et si vous acceptez les actions que vous souhaitez entreprendre, vous allez vous aider à vous construire un meilleur futur et à vous pardonner vos actions ou vos réactions passées.
Réfléchissez à vos choix passés.
Vous ne devez pas ressasser vos erreurs, mais vous devez en tirer des leçons pour passer à autre chose de façon saine.
- Une des façons de vous pardonner est d'identifier l'élément déclencheur ou la cause de vos émotions. Si vous arrivez à identifier ce que vous avez fait, vous pouvez changer votre point de vue dans le futur.
- Est-ce que je me sens plus anxieux ou coupable lorsque je parle avec mon patron ?
- Est-ce que je ressens des émotions négatives fortes lorsque je parle avec mon partenaire ?
- Est-ce que je me sens en colère ou énervé lorsque je passe du temps avec mes parents ?
- Une des façons d'y arriver consiste à oublier votre stress. Plus vous gardez du stress à l'intérieur de vous, plus cela provoque de dégâts.
- Le stress peut parfois mener à une libération de la colère et vous faire du mal ou faire du mal aux personnes autour de vous. Cependant, si vous vous pardonnez, cette colère va disparaitre, et avec elle toutes les mauvaises choses. Au final, vous vous retrouverez plus concentré sur les choses positives au lieu des choses négatives.
- Vous pourriez vous sentir coupable à cause de vos propres pensées. Vous pourriez souhaiter de la douleur ou du malheur aux autres. Vous pourriez aussi ressentir d'autres émotions comme la luxure et l'avarice.
- Si vous vous sentez accablé par ces sentiments de culpabilité, sachez qu'ils sont très répandus. Votre culpabilité pourrait prendre racine dans ces émotions fortes. Il vaut mieux les affronter et reconnaitre la raison de ces émotions. Ce n'est qu'en faisant cela que vous arriverez à vous pardonner.
- Vous pourriez vous juger vous-même (ou les autres) trop sévèrement à cause de votre culpabilité. Vous pourriez faire ressortir ce que vous ressentez sur vous-même ou sur les autres, ce qui vous fait vous sentir coupable de vos actions. Vous pourriez reprocher aux autres votre propre sentiment d'insécurité et faire augmenter votre culpabilité.
- Si vous vous prenez à accuser les autres, faites un pas en arrière et prenez conscience de la raison qui vous amène à dire ce genre de choses. Cela pourrait vous être utile sur le chemin vers votre propre pardon.
- Vous pourriez aussi prendre la responsabilité des actions des autres. Il n'est pas anormal dans une situation de couple que l'un des partenaires se sente coupable des agissements de son compagnon. Vous pourriez vous sentir coupable des actions ou des insécurités de votre partenaire.
- Vous devez identifier la raison qui vous fait ressentir ces émotions pour savoir si vous devez vous pardonner ou si vous devez pardonner l'autre.
- Vous pouvez y arriver en mettant en place un programme mensuel à propos d'un sujet que vous voulez améliorer. En vous concentrant sur une seule chose pendant un mois, par exemple suivre votre apport en calories, vous allez commencer à développer des habitudes saines qui vous aideront à vous améliorer. Cela vous aidera à vous pardonner en agissant de manière positive.
Source :nfr.wikihow.com